Château Grand Puy Lacoste

Entre Gironde et Atlantique
Le château et le vignoble font partie de l’appellation régionale Pauillac; c’est la patrie de grandes icônes du vin comme les châteaux Lafitte, Mouton-Rotschild ou Latour. La commune ne s’étend que sur 1200 hectares, mais ils sont le nombril du monde viticole. La particularité est le terroir, l’interaction des sols avec le climat, influencé par l’Atlantique à l’ouest et la Gironde à l’est. Ici, le cépage roi, le cabernet sauvignon, règne en maître. Grand-Puy-Lacoste compte 50 hectares de vignes, inchangées depuis 200 ans. La qualité est fournie par les terrasses de gravier qu’aime tant le cabernet sauvignon – un cépage parfois têtu qui ne supporte pas l’excès d’humidité et qui n’est pas non plus productif.

Comment la famille Borie a réinventé Grand-Puy-Lacoste
C’est en 1978 que Raymond Dupin a cédé son domaine bien-aimé à d’autres. Il n’avait jamais habité le château, magnifique à l’extérieur, inconfortable à l’intérieur. Raymond, âgé, ne voulait pas non plus investir dans le domaine viticole, d’autant plus qu’il n’y avait pas d’héritiers. Il a donc proposé la propriété à son ami et négociant en vins Jean-Eugène Borie. Celui-ci a accepté, malgré le retard de la rénovation, car en tant que professionnel du vin expérimenté, il savait quel trésor son ami Raymond lui offrait. Au cours des années suivantes, la famille Borie a surtout modernisé les installations techniques de la cave, mais le changement de climat a également joué en leur faveur. Leur cépage principal, le cabernet sauvignon à maturité tardive, profite du climat plus chaud – des baies parfaites sont récoltées parcelle par parcelle, les tanins agressifs et immatures n’existent plus.

Entre Mouton et Latour – un grand Pauillac au juste prix
Bien sûr, il faut toujours de la patience pour que les tanins développent leur charme. La note âpre de cassis reste la marque de reconnaissance d’un Grand-Puy-Lacoste, soulignée par une trame tannique fine et soyeuse – c’est la signature d’un Pauillac. Le classement en 5eme cru apparaît alors comme un euphémisme. Parmi les critiques de vin, le "GPL" est actuellement considéré comme un mélange de Mouton et de Latour, mais à un tout autre prix.