Un coup de maître dès le départ

Le Sud-Africain Lowell Jooste, ancien propriétaire du domaine viticole traditionnel Klein Constantia, a réalisé un rêve qu’il caressait depuis longtemps en fondant Anwilka. En collaboration avec deux figures de Bordeaux – Hubert de Boüard de Laforest, né sur le domaine Angélus, et Bruno Prats, ancien propriétaire de Cos d’Estournel – il a créé un domaine viticole de prestige qui a visé l’excellence dès le départ. La première cuvée de 2005 a convaincu les professionnels internationaux et a suscité un grand intérêt dans le monde du vin.

Entre Helderberg, Somerset West et False Bay Ocean, on trouve les meilleurs terroirs pour les vins de qualité supérieure à proximité de Stellenbosch. C’est là qu’est situé Anwilka, à quelques kilomètres de la mer. La proximité de la False Bay apporte des vents marins frais qui rafraîchissent les vignes et assurent une maturation lente et régulière. Cette fraîcheur préserve l’acidité et les arômes des raisins, un atout dans un climat plutôt chaud.

Les 40 hectares s’étendent sur des pentes douces, comme dans le Médoc, et les sols riches en fer et variés, composés de sable, de schiste, d’argile et de calcaire, assurent une bonne drainage. Dans ce terroir exceptionnel, les cépages prédominants sont le Cabernet Sauvignon, un raisin corsé, et le Syrah, un raisin épicé. Pour apporter plus de dimensions, les vignes ont été plantées avec le Malbec, un raisin puissant, et le Petit Verdot, un raisin soyeux.

En 2012, Anwilka a fusionné avec Klein Constantia. En 2021, Matthew Day, originaire de Stellenbosch, a pris la responsabilité totale de l’élaboration des vins, avec pour objectif de faire progresser la qualité et la renommée des vins. Le tri rigoureux des raisins, une macération prolongée pour une meilleure extraction des couleurs et des tanins, une fermentation en cuve inox pour préserver les arômes et la fraîcheur, et un vieillissement final en fûts de chêne sont les secrets de la profondeur et de la souplesse des deux vins produits ici, Anwilka et Ugaba.

Comme pilier de la durabilité régénérative, on renonce complètement à l’usage d’engrais chimiques et on favorise la culture intercalaire d’oliviers et d’autres fruits, ce qui améliore durablement la formation d’humus et la fertilité du sol. Un habitat qui favorise la biodiversité et attire les serpents, les porc-épics et les chouettes, ainsi que les chauves-souris et les espèces d’antilopes.